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formuler sa thèse orienter son énonciation construire un argumentaire conseils pour la rédaction cibler ses arguments la dynamique argumentative envisager l'opinion adverse enjoindre ou convaincre
critères d'évaluation de la tâche À côté des textes narratifs ou informatifs, certains textes visent à agir sur l'interlocuteur. Il ne s'agit pas ici d'apporter des informations dans un esprit vide mais de modifier une opinion déjà là.
Avant de commencer à rédiger, prenez le temps de bien définir votre thèse. Ce dont vous allez chercher à persuader votre interlocuteur. Cette proposition doit être formulée sous la forme complète : thème + rhème.
Un argumentaire est une liste d'arguments plus ou moins développés dans laquelle on puisera les meilleurs en fonction du destinataire de son texte : la cible. Il est avantageux de rassembler plus d'arguments que ce qui est nécessaire: cela permettra de faire un choix.
Comment énoncer des arguments fondés ?
- Je m'assure de l'exactitude des faits que j'évoque (plus on est cultivé, plus c'est facile !).
- Je recueille le maximum de faits (documentation) dans des sources dignes de foi.
- Je cite l'avis d'une autorité : expert, statistiques, proverbe
Comment énoncer des arguments pertinents ?
- Je me formule avec précision la thèse que je défends.
- Je sais exactement de quoi je veux convaincre l'autre.
- Je ne mélange pas plusieurs questions.
- Je ne me laisse pas détourner de mon propos.
Comment énoncer des arguments recevables ?
- Je me représente le plus fidèlement possible les attentes et les réticences de mon interlocuteur afin de cibler mes arguments. Je prévois les objections qu'il va me présenter. Particulièrement dans un texte écrit : je ne pourrai plus réagir à une objection. Il faut absolument que je la réfute à l'avance.
- Je m'attire la sympathie de mon interlocuteur.
- Je nuance mes arguments, je modalise les énoncés.
- Pour accroître l'impact de mes arguments, je puis encore :
- les amplifier : je développe une même idée de plusieurs façons différentes (paraphrase).
- les dramatiser : je fais appel à l'émotion.
- les valoriser : j'utilise des termes appréciatifs ou dépréciatifs.
Selon le destinataire de mon texte, je choisirai les arguments les mieux adaptés.
Aller au cinéma me convient bien.Pour faire admettre cette opinion par d'autres personnes, je vais utiliser des arguments différents selon les circonstances:
Ma mère trouve que en période de blocus j'ai plutôt besoin de prendre l'air.
- Maman, je vais au cinéma à pied, cela me fera du bien, tu es d'accord ?
Ma copine préfère le foot.
- Louloute, comme il n'y a pas de match ce soir, si on allait au ciné ?
Mon père pense, lui, que cinq films sur un seul week-end en période d'examens, c'est trop.
- Papa, le prof a dit que les films de Woody Allen répondent aux principales questions de philo. Ça tombe bien, il y a justement une rétrospective en ville. Je vais les visionner tous. Avec ça je vais faire un résultat superbe.
C'est pourquoi une argumentation est toujours relative alors qu'une démonstration (mathématique par exemple) est universelle.
Votre argumentation sera plus efficace si elle prend en compte à l'avance les objections que le destinataire ne manquera pas de faire. Nous conseillons de reprendre dès que possible l'argument le plus fort qu'objectera l'adversaire et de le réfuter avant de poposer ses propres arguments.
Pour convaincre, il vaut mieux dessiner une image positive des deux partenaires. Et donc se présenter sous un jour favorable et présenter son destinataire sous un jour favorable
ne signifie pas
SE DÉVALORISER SOI-MÊME !
Celui qui vise à persuader:
Le titre annonce un débat, ne fût-ce que par un point d'interrogation.
" Le tabac : hors-la-loi ? "
Le chapeau propose les
éléments majeurs du problème sans prendre
position, c'est trop tôt. Dans le chapeau ou l'attaque, on
n'impose pas la thèse (" vous devez cesser de
fumer. "), on ne laisse pas non plus un choix total ("
fumer ou non, à vous de
choisir. ") on propose un choix
orienté. (" Et si vous arrêtiez de fumer ? ")
L' attaque interpelle le lecteur, l'invite à lire. Elle établit l'importance pour le lecteur de la question à traiter. Ce paragraphe ne propose pas d'argument mais il annonce les quatre qui vont suivre. C'est ici qu'on pose le problème et les questions qu'il soulève .
Le développement expose l'argumentation.
Un paragraphe intègre, le plus tôt possible, la contre-argumentation et la réfute. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un argument mais d'un recadrage. On élimine une réticence du lecteur pour préparer le terrain aux arguments qui vont suivre.
Ensuite on développe ses propres arguments, un par paragraphe en choisissant un ordre (progression). Placer l'argument le plus puissant juste avant la clôture.
Pour renforcer son propos, on fait appel à une autorité : citation d'expert, données statistiques, proverbe, schéma
La clôture ne contient pas de nouvel argument. La finale reprend l'essentiel des arguments et rappelle le début du texte (" boucle ")
Conclusion-relance : le texte se termine et l'auteur, par une question, par une action inattendue, relance une hypothèse, une éventualité qu'il ne dénoue pas. Bref, l'inverse du conte de fées : rien n'est fait et le lecteur doit imaginer la suite de l'histoire. C'est un peu frustrant mais cela alimente la conversation et offre l'avantage de ne laisser personne indifférent.Conclusion-élargissement variante de la précédente, ce procédé clôture le texte en le rattachant à une autre uvre, un thème, une problématique, plus vastes que lui.
Conclusion-synthèse : en quelques lignes vous reprenez l'essentiel d'un développement. Dans cette formule, qui doit être un modèle de concision, il faut éviter d'introduire un nouvel élément qui serrait forcément traité de manière superficielle. Vous pouvez toutefois terminer par une question.
Conclusion-citation : le texte, ici, se termine par une citation, un proverbe en rapport avec le sens de l'exposé. C'est un procédé facile, parfois trop! La citation doit s'appliquer à la situation décrite ou à l'événement raconté mais elle ne doit pas être en contresens avec le texte de l'auteur original. N'oubliez pas de nommer l'auteur et d'insérer l'emprunt dans un paragraphe qui en établit le lien avec l'ensemble du texte.
1. Je me représente mon lecteur. Qui est-il ? Quelles sont ses opinions ? Comment va-t-il accueillir ma proposition ?
2. Je définis exactement ce dont je veux convaincre l'autre.
3. J'isole quatre arguments qui peuvent, à mon avis, le faire changer d'avis.
4. Je développe (peu) un contre-argument, une objection que risque de me faire mon interlocuteur et je le réfute de façon fondée, le tout dans un seul paragraphe complet (annonce du thème, développement, reprise de l'essentiel).
5. Je développe trois arguments en trois paragraphes complets. Je travaille sur des feuilles de brouillon différentes, partagées en trois zones : énoncé court, développement, clôture.
6. Je décide de l'ordre dans lequel ces paragraphes apparaîtront. Je les relie entre eux (organisation par série, articulations logiques).
7. Je rédige l'entrée de mon texte, l'attaque pour qu'elle accroche l'attention, retienne le lecteur et annonce l'essentiel sans prendre position (sur une autre feuille de brouillon).
8. Je rédige un paragraphe de clôture qui reprend l'essentiel mais n'ajoute aucun argument nouveau et fait "boucle" avec l'attaque (sur une sixième feuille de brouillon).
9. J'insère une citation.
10. Je compose le titrage : titre, chapeau, intertitres éventuels.
11. Je relis mon texte :
transgression des consignes (nombre insuffisant d'arguments, thèse équivoque...) - 5
1. La thèse, implicite ou explicite, est aisément identifiable et exprimée de façon séduisante. |
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2. Les arguments sont suffisamment variés, fondés, pertinents et recevables. Ils sont développés et disposés de façon progressive. |
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3. Il y a au moins une citation d'expert. |
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4. La position de la partie adverse est présentée et réfutée. |
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5. L'émetteur est aisément identifiable et son image est séduisante (proche, compétent, impartial). Le destinataire est valorisé. |
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6. Le texte est structuré 6.1. Le titre est pertinent (c'est-à-dire en rapport avec l'ensemble du texte y compris l'éventuel paragraphe de commentaire) et accrocheur. |
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7. La maîtrise de la langue est suffisante. 7.1. L'orthographe lexicale est respectée. (4 erreurs / page) Il n'y a aucune abréviation. |
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8. La langue est séduisante 8.1. Les opinions et les arguments sont énoncés de façon précise et rédigées en phrases complètes dans un style communicatif. |
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Mise à jour 17.01.2012