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On pourrait croire que chercher à définir une opération aussi courante que la lecture est une manière de couper les cheveux en quatre, de "chercher la petite bête". Nous lisons, en effet, des phrases et des textes organisés si souvent et depuis si longtemps! Et pourtant les aptitudes de lecture nécessaires au cycle supérieur de l'enseignement secondaire font souvent défaut. C'est que lire demande de mettre en uvre une série d'opérations relativement complexes. Il est utile de s'arrêter quelques moments à les expliciter.
La lecture à l'école est exigeante, elle est intensément active puisque le lecteur doit y lutter contre la tentation de se laisser emporter par le talent de l'auteur, garder une distance et maintenir son attention éveillée. Cette démarche peut cependant apporter beaucoup de plaisir.
Dans tous les cas, lire revient à fabriquer du sens en associant les données nouvelles apportées par le texte à celles dont nous disposons déjà. Il n'y aura donc jamais deux lectures identiques du même texte.
Nous pratiquons trois démarches de lecture :
La lecture de divertissement lorsque nous cherchons essentiellement à nous faire plaisir, à vivre par l'imagination, ailleurs ou à travers les personnages. Parfois aussi pour goûter le plaisir des mots. Pour nous divertir, nous choisissons quasi exclusivement des textes de fiction.
La lecture d'information nous conduit à consulter un document pour y trouver des données précises, dans ce cas ce sont surtout les textes utilitaires qui nous intéressent.
La lecture d'analyse ou lecture scolaire. L'attention se porte à la fois sur les informations et sur la manière dont elles sont organisées. L'analyse porte tantôt sur des textes à référent réel, tantôt sur des textes à référent fictif. Elle se fait dans la perspective d'une évaluation et constitue la base indispensable pour produire certains textes typiques, pas seulement dans le cadre du cours de français, d'ailleurs, examen, compte rendu, réduction, reformulation, commentaire, synthèse...