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On l'a vu, la langue aligne des unités distinctes et les mots apparaissent comme les unités de base du discours.
La réalité est plus complexe : le langage humain est doté de deux unités fondamentales :
unités de sens : morphèmesunités de sons : phonèmes
Ces unités s'alignent sur un axe syntagmatique, "horizontal", "combinatoire", mais chaque segment correspond à un choix entre ce qui est dit et ce qui aurait pu être dit : c'est l'axe paradigmatique,"vertical", "de la sélection", de l'"inventaire".
Et la solidarité de ces deux axes est totale à chaque point d'intersection. Une fois de plus on constate que les locuteurs disposent de la possibilité de transgresser cette loi linguistique : c'est le jeu du "cadavre exquis".
Si l'on oppose les énoncés suivants :
Si six scies scient ...scièrent... sciaient..."
on constate qu'il existe des unités de sens plus petites que le mot, on les appelle morphèmes.
Scier se compose du radical SCI - et d'une terminaison, il se compose donc de deux morphèmes porteurs de sens distincts.
Des mêmes phonèmes [si] peuvent être différenciés par leurs différences de classes et de fonctions (conjonction, cardinal, nom, verbe). L'homophonie ( homographie) n'empêche donc pas la communication même si elle la rend plus difficile.
La sélection et la combinaison sont les principes organisateurs du langage, s'ils sont défaillants, on parle d'aphasie qui se présente sous deux aspects :
Jakobson soutient que dans la fonction poétique, les deux axes sont équivalents, ainsi explique-t-il un énoncé comme :
La terre est bleue comme une orange.(P. ELUARD)
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Mise à jour : 30.03.2008