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(J. PREVERT)
Toutes les langues autorisent les figures. Or celles-ci sont issues de violations sémantiques, du franchissement de frontières : animé/inanimé; humain/non-humain; matériel/non-matériel;...
Le son de sa voix est une cicatrice Tuer le temps
Trois grandes figures apparaissent le plus fréquemment :
la métaphore substitue un terme figuré à un terme propre dans l'axe vertical :
La vie est un long fleuve tranquille.
la métonymie et la synecdoque pratiquent une ellipse dans l'axe syntagmatique,un mot remplace un groupe de mots :
métonymie : J'aime (les oeuvres de) Beethoven.
synecdoque : "Je bois un verre (de vin)";"J'ai reçu un (poste à) transistor."
La métaphore est plus productive, elle est une anti-redondance.
La métonymie est une abréviation, une exploitation rentable de la redondance, elle répond au plaisir du moindre effort.
Certaines figures sont libres :
les ailes de l'espoir;
d'autres sont obligées :
le pied de la table, l'aile de la voiture...
La valeur expressive des figures ne peut apparaître que grâce au choix possible de l'expression et pour autant que le locuteur perçoive qu'un effet de sens est déviant.
Certains choix libres deviennent obligés : moto verte, parti vert,... à ce moment ils doivent entrer dans le dictionnaire, on parle à leur sujet de figures éteintes. Leur "enterrement" (les guillemets indiquent une figure presque éteinte!) se fait dans le dictionnaire.
Lorsque les figures sont lexicalisées, le remplacement du mot par un synonyme fait rire :
ficelles vocales, savate aux pommes,...
Ces métaphores figées peuvent quelquefois revenir à la vie, ce procédé est couramment utilisé par B. Vian dans "L'Ecume des jours", ou par J. Prévert, par exemple.
Pour en savoir davantage sur les figures de style, cliquez ici.
Mise à jour : 30.03.2008